La Chirurgie esthétique,
critère de réussite sociale en Corée du Sud
Le recours à la chirurgie permet d'effectuer une entrée dans la vie sociale et de se maintenir dans une société de plus en plus compétitive. D'abord la chirurgie esthétique s'adresse uniquement aux classes sociales aisées (coût élevé), cela affirmait donc un certain statut social. Mais, suite à un développement économique rapide, les classes moyennes sont devenues plus nombreuses et tentent d’imiter les classes supérieures dans une logique de survivance, de lutte.
Éduquées à la beauté dès le plus jeune âge, les Coréennes sont contraintes de viser la perfection esthétique, au profit des industriels de la cosmétologie.
Ce principe morale et sociale consiste pour une femme à respecter une norme et à atteindre la perfection afin de se faire une bonne image à l'égard de sa famille.
De même, la chirurgie esthétique pèse lourd dans la réussite professionnelle en Corée du Sud où la beauté (féminine et masculine) ne peut être négligée pour se faire embaucher.
En effet dans une société ultra-concurrentielle, l'apparence est primordiale pour trouver un emploi et par la même occasion affirmer son statut puisque dans ce pays une photo est presque toujours jointe au CV.
Les diplômes n’assurent donc plus forcément la réussite sociale pour la plupart les étudiants. La beauté est devenue un critère de sélection professionnelle qui a autant d'importance que les diplômes et les compétences.
Selon le quotidien Jungang, 8,7% des jeunes Sud-Coréens étaient sans emploi dans ce pays en 2015 et plus de 30% des gens qui n'ont pas eu l’emploi espéré après un entretien pensent que cela est dû à leur apparence. D'ailleurs, la plus grande crainte des chercheurs d'emploi ne viendrait pas de leurs qualifications mais de leur aspect physique.
De ce fait l'apparence personnelle serait bien un facteur clé pour réussir un entretien d’embauche. .
De plus en plus d'hommes ont recours à la chirurgie esthétique, un phénomène marqué par la compétitivité dans le marché du travail ou encore par le changement des mœurs au cours de ces dernières décennies.