Omniprésence du phénomène de chirurgie esthétique
En moyenne, la Corée du Sud a recensé près de 440 000 actes de chirurgie esthétique.
Avec 74 actes chirurgicaux pour 10 000 personnes, la Corée du Sud est bien le pays où le taux par personne d'actes chirurgicaux est le plus élevé au monde.
Sur plus de 24,5 millions de femmes qui vivent en Corée-du-Sud, 4,9 millions auraient déjà eu recours à la chirurgie esthétique. (soit environ 1 femme sur 5)
Ainsi à Séoul en 2012, 20 % des femmes âgées de 19 à 49 ans ont subi une intervention chirurgicale.
La chirurgie esthétique est donc devenue banale en Corée du Sud. Les parents offrent même des opérations à leurs enfants à certaines occasions. Les motivations poussant à ce recours sont diverses (pour trouver un emploi, influencés par leurs amis et l'image des star, pour paraître plus jeune etc). Elles s'appuient donc sur des principes éthiques et sociaux.
Ce phénomène touche autant les femmes que les hommes qui eux représenteraient 15% du marché.
Le symbole le plus flagrant de ce phénomène est le quartier de Gangnam. A lui seul, il concentre environ 70% des cliniques de Corée du Sud.
Les critères de beauté sont pratiquement les mêmes pour tous ou du moins se ressemblent énormément puisques qu'ils sont issus d'une idéologie visant la beauté parfaite, ce qui aboutit à une uniformisation, une banalisation, une dépersonnalisation.
On constate tout de même une persistance des inégalités car la volonté de respecter les canons de beauté dictés par les les tendances d'une nouvelle génération mais aussi par une influence occidentale, incite aussi les individus à céder à cette intention. Dans une société libérale, la place qu’occupe l’individualité est mise en danger par le respect de normes qui tendent à l’uniformisation.