top of page

Évolution historique et définition de la Chirurgie Plastique

Le mot “Chirurgie” est issu du grec “khērōrgía”, ce mot est la contraction de “khēro”(main) et “érgon” (action, travail). Celui-ci donne le latin “Chirurgia”, davantage proche du terme français.

La chirurgie désigne donc le travail effectué par un chirurgien sur un individu. Cependant, nous devons noter une nuance entre les termes “Chirurgie esthétique” et “Chirurgie plastique”, qui prêtent souvent à confusion: en effet, la chirurgie esthétique désigne les opérations effectuées afin d’embellir le physique d’un individu sain, n’ayant pas subi de dommage externe ou du à une maladie. La Chirurgie plastique, qui englobe la partie esthétique, désigne plus largement les améliorations ou réparations physiques, souvent faites à des personnes victimes d’accidents, atteintes d’une maladie, ayant fait la guerre...

On estime l’apparition de cette pratique à l’Antiquité, il y a de cela 3000 ans. D'anciens documents retrouvés nous laissent supposer que les Indiens effectuaient des opérations de rhinoplastie, de même que les Égyptiens, les Romains et les Grecs pratiquaient diverses reconstructions faciales sur les oreilles, la bouche, le nez, par prélèvement de peau sur d’autres parties du corps telles que le front.

Au Moyen-âge, Gaspare Tagliacozzi, médecin italien, rédige le premier ouvrage traitant de chirurgie faciale, intitulé “Chirurgia nova de nasium, aurium, labiorumque defectu per insitionem cutis ex humero” où il décrit de nombreuses techniques de greffe. Son talent et ses connaissances dans le domaine lui ont valu le surnom de “Chirurgien des miracles”. Cependant, l’Eglise catholique voyant d’un mauvais œil les manipulations corporelles, celui-ci se fait excommunier.

Les opérations effectuées jusqu’ici étaient principalement d’ordre réparatrice, c’est au XIX siècle que va apparaître la chirurgie purement esthétique. C’est aussi durant cette époque que le terme de “Chirurgie plastique” naît avec le docteur allemand Eduard Zeis qui le définit dans son ouvrage " Handbuch der plastischen Chirurgie" .

Avec les avancées scientifiques, la première réduction mammaire a lieu. Cependant, la pratique reste encore mal perçue par les ordres religieux étant considérée comme futile, le rapport au corps étant définit comme étant "sale" en comparaison avec l'esprit.

Au XXème siècle, la première guerre mondiale laisse de nombreuses victimes surnommées les “Gueules cassées”. De nombreux chirurgiens se mettent alors en quête d’aider des soldats à retrouver une apparence vivable.

Cette période est un véritable tournant dans l’histoire de la chirurgie réparatrice mais aussi esthétique puisque c’est à partir de 1920 que les scientifiques vont développer de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux au service de la beauté. De nombreux essais auront lieu, tous ne rencontreront pas un succès et s'avéreront même dangereux. En 1952 est créée “La société française de chirurgie plastique”. De plus en plus d’individus, en particulier dans les milieux de la célébrité se mettent en quête de la plastique parfaite.

Au XXIème siècle, la recherche de la jeunesse éternelle et de la beauté à tout prix touche plus que jamais les populations, notamment avec la multiplication des publicités. Bien que coûteuses, les opérations de chirurgie esthétique vont peu à peu se démocratiser, ce qui explique l’incroyable montée des opérations pratiquées (+50% à partir de 2000).

La question de la chirurgie esthétique reste plus ou moins taboue en fonction des pays, des cultures, de la mentalité… Cependant, le nombre d’opérations de ne cesse d’augmenter. En 2010, celui-ci atteint les 18 millions.

Cette pratique, souvent effectuée par besoin psychologique, offre à de nombreuses personnes la possibilité de s’affranchir de leur complexe et de leur mal-être. Celle-ci comporte tout de fois des risques non négligeables, qui portent autant sur la santé physique que morale de l'individu.


© 2016-2017 Blog TPE

bottom of page